Rechecking

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L’AFP couvre l’inexistence des statistiques de mortalité selon le statut vaccinal ?

Déc 12, 2022 | 0 commentaires

par Ilan Gabet

La Commission d’accès aux documents administratifs a révélé une bombe, mais heureusement les grands sachant de l’AFP sont toujours là où on les attend, au bout de la laisse de la macronie !

Le 9 août, Pierre Chaillot et Laurent Toubiana formulent une demande à la Commission d’accès aux documents administratifs visant à obtenir les statistiques d’hospitalisation et de décès toute cause confondue en fonction du statut vaccinal. L’objectif de cette demande est simple : la pandémie telle qu’on nous la décrit est ultra meurtrière et l’existence d’un saint vaccin permet de s’en protéger et surtout il n’y a pas d’inconnu possible dans l’équation. D’après cette logique illogique les dangereux récalcitrants non-vaccinés vont avoir un taux de mortalité toute cause confondue éminemment plus élevé que les vaccinés. Cette donnée permet donc de s’assurer de la véracité de ce narratif et de calculer la balance bénéfice/risque. L’importance de cette donnée est due au fait qu’elle annihile toute possibilité d’existence de biais de comptage d’un groupe ou d’un autre. En effet, nul doute que certains décès ont pu être faussement attribués au covid chez des patients atteints d’autres maladies ou qu’au contraire certains ne lui ont pas été attribués à tort, à cause de l’existence d’un biais de confirmation – causé par exemple par la campagne gouvernementale mensongère « tous vaccinés tous protégés », reprise en cœur par le journalisme mainstream moderne. Le ministère de la Santé refusant de fournir ces chiffres, il a fallu persévérer pour obtenir une réponse, car même le sénat a censuré une pétition demandant ces données, sans raison valable.

 

Pierre Chaillot et Laurent Toubiana ont donc formulé une demande à la Commission d’Accès aux Documents Administratifs. Pour bien comprendre, la CADA est une autorité administrative consultative qui garantit l’effectivité du droit d’accès aux documents administratifs communicables et veille au respect des conditions de mise en œuvre du droit de réutilisation des informations publiques. La CADA a donc pour mission de fournir des avis aux particuliers qui se heurtent au refus d’une administration de communiquer un ou plusieurs documents qu’elle détient, elle n’est qu’un relais. Après 2 longs mois (le délai prévu par les textes de loi étant de 1 mois¹, mais vous savez en macronie ce n’est pas important) la CADA répondit tout simplement que ces données n’existaient pas. A titre informatif, l’Angleterre à travers l’Office for National Statistics est, quant-à-elle, capable de les fournir.²

 

Deux hypothèses peuvent être tirées de ce refus :

– La première est que le ministère de la Santé n’a tout simplement pas ces données et donc, tout le narratif disant qu’il y a plus de non-vaccinés à l’hôpital étiqueté Covid s’écroule totalement, à cause de l’existence de multiples biais. Par exemple, un biais de comptage peut être observé à cause du Pass-Vaccinal qui fait que les non-vaccinés vont se tester beaucoup plus que les vaccinés. Ainsi, lorsque le Pass-Vaccinal était exigé pour une hospitalisation, un patient hospitalisé pour un cancer en phase terminale devait se tester s’il était non-vacciné. Si le test était positif (bien que la plupart des cas covid soient asymptomatiques) et que le patient décédait alors il était officiellement considéré comme mort du covid, là où un patient vacciné serait mort du cancer. L’existence de biais absolument immenses rendent la statistique sur les simples hospitalisations et décès Covid-19 non-significative.

En voici un autre qu’on appelle biais de survie : si les patients jugés fragiles se vaccinent et meurent à la suite d’une myocardite due au vaccin, il y a beaucoup moins de morts du covid chez les patients fragiles vaccinés que non-vaccinés, car ils sont morts d’autre chose. L’ensemble du narratif culpabilisant s’écroule donc, faute de données de mortalité toutes causes confondues. De plus, c’est un manque de respect total envers les Français qui payent leurs impôts et ont le droit à l’information.

– La deuxième option est que le ministère de la Santé détient ces données et pour des raisons qui lui appartiennent, refuse de les publier. Ce comportement va complètement à l’encontre de la science et est de surcroît tout à fait antidémocratique.

 

Évidemment, la révélation de ce scandale a fait polémique et de nombreuses personnes se sont insurgées sur les réseaux sociaux, moi y compris. J’avais écrit le tweet suivant : « Le narratif covidiste s’écroule jour après jour : La CADA écrit « Il n’existe aucune statistique relative au statut vaccinal de toutes les personnes décédées, ni aucune statistique relative aux hospitalisations selon le statut vaccinal »! Tout n’était que PROPAGANDE ».

Face à cette énième controverse, les fact-checkeurs peu scrupuleux se sont empressés de se saisir de cette affaire pour voler au secours de l’exécutif. Et l’Agence France Presse a décidé d’épingler mon tweet dans un pseudo-article de fact-ckecing³.

 

La plus grande agence de presse française a alors décrété que mon tweet était trompeur. Elle le reprend en évitant totalement la question, et à la place en nous expliquant comment faire pour accéder aux chiffres sur le Covid  – comme si nous étions des assistés. En faisant ça la pseudo-journaliste se garde bien d’émettre une critique, ni même une tentative de compréhension de la démarche, qui a pourtant été expliquée maintes fois par Laurent Toubiana et Pierre Chaillot. En effet celle-ci n’est pas trompeuse elle est parfaitement claire. En opérant cette piètre manipulation qui n’a pas trompé grand monde, l’AFP ne respecte pas l’article 9 de la charte de Munich « Ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste ; n’accepter aucune consigne, directe ou indirecte, des annonceurs. »


En effet, la dénonciation de mon tweet a pour seul objectif de discréditer un discours en évitant absolument de l’écouter et de le comprendre, à travers une ingérence malhonnête de l’information, destinée à amener le lecteur vers certaines opinions. C’est tout simplement de la propagande. Alors à mon tour je déclare que l’article de l’Agence France Presse est trompeur. Ne baissons pas les yeux face à la malhonnêteté crasse des fact-checkeurs, et recheckons-les. 

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Sources & notes additionnelles

le délai de 1 mois¹

Source

La transmission par l’ONS en Angleterre²

Source

La réponse de l’AFP à Ilan Gabet³

Source

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